Réagir au déclin, une économie politique pour la droite française

Auteur(s) :

Landais Bernard


Editeur : VA Editions
Isbn : 978-2-36093-218-4
Nombre de pages : 142 pages.
Prix : 18.00€
Parution : décembre 2021
Public : Tous publics
Essai

Présentation éditeur

Préfacé par François Goulard, ancien Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Le livre comporte quatre essais :
« Une économie politique de la droite : l’économie de l’offre et de la transmission »
« Une théorie du développement économique »
« Puissance, honneur et développement ; le cas français »
« Retour au développement : une économie politique pour la droite française »

Il s’agit d’un ouvrage original, n’ayant pas son équivalent dans la littérature économique récente. Mais sa forme et sa destination en font l’héritier d’une tradition ancienne illustrée par les ouvrages de Milton et Rose Friedman ainsi que ceux des promoteurs de l’économie de l’offre au tournant des années 1980. Le but avoué est de porter les conséquences des théories macroéconomiques dans le champ du débat politique. Le livre est aussi fermement ancré dans la tradition néoclassique de la croissance qu’il généralise et prolonge par une théorie du développement inspirée des analyses Beckeriennes.

La thèse principale est que le développement et même la simple croissance du PIB sont fortement reliés à la transmission des diverses cultures humaines composant le capital humain. Son moteur théorique est donc une théorie du capital humain et de sa structure. La description de cette diversité des cultures humaines (dix au total) et de leurs rôles dans les fonctions d’investissement et d’utilité est l’axe central de sa progression, axe mis en place dans l’Essai N°2 sur la théorie du développement.

Les thèses partielles sont celles qui relient ce corpus théorique aux décisions à prendre pour reprendre un processus de développement dans les pays qui l’ont abandonné et notamment en France. C’est par exemple le présupposé de la droite selon lequel, l’investissement et la transmission temporelle des facteurs de production et du bonheur sont mieux assurés dans un climat de liberté et de prise assumée des risques par les individus eux-mêmes (principe général de subsidiarité). Cette thèse partielle est appuyée sur une analyse historique des développements politiques de la France depuis les années 1960 et montre comment le socialisme et le mondialisme ont abîmé les conditions de ce développement. Une autre thèse partielle consiste à considérer que la droite institutionnelle française a perdu tout contrôle sur ses propres convictions et abdiqué dans sa mission naturelle de combat pour un développement national dans la Liberté.

L’objectif principal du livre est de sensibiliser la droite politique française aux questions de déclin économique et de l’anti-développement et de proposer un champ d’actions possibles dès 2022. Le nom que porte le programme d’actions proposé est celui de la « Politique de l’Offre élargie » faisant référence autant à la politique Supply Side « classique » agissant notamment par l’outil fiscal qu’aux élargissements vers la reconstitution et la transmission des cultures humaines trop souvent dégradées. L’objectif de « réaction au déclin » que cite le titre de l’ouvrage est donc l’objectif principal visé par l’ouvrage. Les sous-objectifs implicites sont la faisabilité concrète du programme d’offre élargie et sa traduction stratégique immédiate dans un contexte idéologique défavorable du progressisme mondialiste, des institutions et des médias dominants.

La méthode d’analyse utilisée par l’ouvrage est purement théorique, les propositions principales étant justifiées par l’appréciation prudente de faits communément admis. Les questions évoquées et notamment celles qui ont trait au bonheur des peuples et au développement sont difficiles à modéliser mathématiquement de façon rigoureuse et par suite difficiles à tester économétriquement. Mais l’ouvrage est, rappelons-le, original et ne saurait anticiper sur tous les plans les suites à donner à ses intuitions théoriques.

Le premier essai est une sorte de condensé de l’ouvrage, passant progressivement d’une analyse résumée aux conclusions politiques finales tout en précisant les concepts. L’une des difficultés du débat contemporain réside dans le manque d’accord sur les définitions. Compte tenu de sa grande volatilité, les débats tournent alors à une série d’exposés parallèles dont il ne demeure rien de clair. Définir le libéralisme, la droite, la maximisation de l’utilité … devient donc une obligation préalable à des confrontations d’idées cohérentes.

Le deuxième est le cœur théorique et académique du livre consacré à une définition précise de sa conception du développement. Remarquons dès l’abord que l’exposé qu’il contient a une vocation géographique large au-delà du cas français. L’essai sur la théorie du développement est donc de portée universelle mais sa lecture fait néanmoins prendre conscience que si l’analyse est générale et ouverte elle aboutit probablement pour chaque pays et chaque contexte culturel (ou identité) à un scénario singulier. Contre l’uniformisation mondialiste commandée soit par le monde anglo-saxon soit par le communisme chinois, le modèle de développement présenté par l’ouvrage conduit à justifier des solutions différentes orientées par les identités culturelles et nationales.

L’essai N°3 peut surprendre parce qu’il s’évade assez loin des préoccupations habituelles des économistes. En fait, le but de ce court essai est de montrer comment les mentalités des pays et leurs cultures se forment sur le long et le très long terme et comment elles peuvent néanmoins avoir des conséquences économiques contemporaines. C’est l’intrusion d’une pensée historique, indispensable pour mesurer ce qui fait avancer le bonheur des peuples et ce qu’il faut faire pour en préserver les atouts les plus précieux.

Le quatrième et dernier essai est plus directement en prise avec les problèmes économiques et politiques français. Il comporte aussi un retour sur les thèses du « Public Choice » et leur adaptation aux réalités politiques contemporaines. C’est le récit d’un déclin et de ses causes politiques depuis les années soixante-dix du vingtième siècle français. En creux, il est démontré que les causes principales du déclin et de l’anti-développement doivent être recherchées autant dans le déploiement des diverses formes de socialisme défendues par la Gauche que dans l’abstention idéologique et morale de la Droite institutionnelle.

Ce livre est donc un retour à une économie politique engagée. La France est un pays qui a vu progressivement sa pensée macroéconomique se marginaliser, à la fois au plan international et au sein même de la société. Recréer des ponts solides entre le monde économique, son analyse et les réalités politiques et médiatiques est un impératif particulier pour notre pays.

Le livre « Réagir au déclin ; une économie politique pour la Droite Française » est l’aboutissement « politique » d’un cycle de recherche économique entamé il y a quelques années. Au départ et comme souvent, il s’est lancé par les enseignements dispensés à l’Université, ici sur la Théorie de la Croissance. Les ouvrages universitaires qui précèdent furent « Croissance économique et choix politiques » puis « Macroéconomie Efficace » parus tous deux chez L’Harmattan en 2020. Réagir au déclin est publié par VA Editions pour contribuer aux débats électoraux de 2022.